La dentelle est la spécialité d’Alençon, qui se situe au sud du département de l’Orne, dans la région Basse-Normandie. Elle y a donc son propre musée, et comme le textile est à l’honneur dans le cadre de notre projet « Tricote un sourire » on a décidé de vous proposer une petite lecture très sympathique !
L’artiste plasticienne Annie Bascoul, revisite les collections du musée des Beaux-arts et de la Dentelle et donne sa propre interprétation des compositions en « point d’Alençon » faites de volutes, de fleurs et de bouquets. Elle nous propose une promenade dans un jardin extraordinaire où la dentelle, créée à partir du jeu entre un fil et une aiguille, se prête particulièrement aux jeux de transparence, d’ombre et de lumière.
Le point d’Alençon, dont le secret fut longtemps gardé, est une dentelle à l’aiguille caractérisée par sa beauté et son inspiration florale. Au XVIIe siècle, la dentelle au point d’Alençon est sacrée « reine de la dentelle ». Son perfectionnement technique et son rendu délicat séduisent les cours d’Europe et plus particulièrement celle de Versailles.
Dans une de ses installations, Annie Bascoul s’inspire de la collection du musée avec la création d’un grand moucharabieh (grillage en bois), L’œuvre reprend le processus de création de la dentelle à l’aiguille, mais à une échelle monumentale, puisque cette œuvre mesure trois mètres de long pour six mètres de large. Le visiteur est invité à entrer dans la dentelle au fur et à mesure qu’il se déplace autour et qu’il le traverse !
Dentelle au jardin, Annie Bascoul, Éditions Musée des beaux-arts et de la dentelle d’Alençon, 2011